Fraternité

Que font ici ces titres de noblesse ?

Leur faux éclats ne peuvent nous éblouir

Ici, puissants, l’inégalité cesse

Vieux privilèges, il vous faut périr

Goûtons, amis, ce bonheur qu’on méprise

Car sachez bien qu’a l’Ecole des Arts

(Fraternité, c’est la notre devise

C’est la devise de tous les vrais Gadz’Arts.)

Aux Lourdes

Gadz’Arts chassés par le censeur sévère

Vous demeurez présents dans nos pensées

Malgré la strass, nous sommes toujours frères

Rien ne fera qu’on vous puisse oublier

Voici déjà que commence la vie

Vous connaîtrez ces pénibles hasards

(Mais vous aurez une force infinie

Car malgré tous vous etes des Gadz’Arts.)²

Tabagn’s

de

Chalons

Trad’s

Promo : 202-205

Aux Sacques

Quand on défend l’idéal que l’on aime

On peut tomber sous les coups ennemis

Amis Sacqués, vous devenez l’emblème

De notre effort pour rester insoumis

La strass ne peut en dépit de sa rage

Faire oublier votre tristesse départ

(Nous chanterons sans soucis de leur age

Que votre action est digne d’un Gadz’Arts. )²

Num’s : 65

Log : 1.812913

Colog : 2.187087

Famille : 65-165

Trad’s

Sonnez clairons aux notes éclatantes

L’hymne sacre des saintes Traditions

De supprimer les Promos militantes

Tel est le but de l’administration

Réagissons et sans être vandales

Montrons qu’on peut a l’Ecole des Arts

(Chanter bien haut, d’une voix triomphale

Les Trads mourront quand mourront les Gardz’Arts. )²

Promo Nom Surn’s

Enlevez au

Tabagn’s

Ses Trad’s

il ne restera

qu’un bahut

Préface

Chaque Gadz’Arts, joyeux garçon

Pendant son séjour a Chalons

Aime énormément les chansons

Ainsi que son carnet de Traditions,

Des le début jusqu'à la fin

Dit assez combien il y tient

Et moi aussi j’aime le mien

De quelque promo que tu sois

Si je te le prête avec joie

C’est que j’ai confiance en toi.

Donc sur la couverture peinte

De tes doigts évite l’empreinte

Car mon carnet est chose sainte

Et gare a toi si tu l’éventres

Et si quelqu’un par hasard

trouve ce carnet quelque part

Qu’il me le rapporte sans retard

Ce sont les trad’s d’un gadz’arts.

A La Rochefoucauld

Sur le socle de pierre, on revit ton image

Devant la vieille école ou survit ta pensée

Nous venons t’apporter notre fidèle hommage

Pour que ton œuvre soit enfin récompensée.

C’était hier encore et c’était l’esclavage

Et déjà cependant dans la France oppressée

Se levait déjà la moisson sublime d’un autre age

Car ta main grand seigneur l’avait ensemencée.

Dans l’humble Liancourt, ou tes armes ducales

Joignaient l’iris champêtre aux fleurs de Lys royale

Tu créas une Forge aux clartés éternelles

Et brisant ton épée ainsi qu’un fer sans ame

De tes tronçons epors refondus a la flamme

Tu fis pour nous l’autel d’une élite nouvelle.

Au lecteur

Ami de ce recueil en feuilletant les pages

De l’ame d’un Gadz’Arts tu trouveras l’image

Amour, joie et tristesse, Fraternité enfin

Ont dicté les plus nobles et les plus beaux refrains

Aussi quelques couplets, parfois un peu volages

Peut être ne plaisent ils pas a tout le monde

Néanmoins je veux consacrer quelques pages

Aux Gardz’Arts, a leur imagination profonde

Ce que j’écris, ce sont les œuvres personnelles

Leurs joyeuses chansons et leur mélancolie

Ils y célèbrent leur Amitié Fraternelle

Leur amour de la femme, celui de la patrie.

Définition du Carnet de Trad’s

Le carnet de Trad’s est la copie conforme

Du carnet étalon déposé a la boquette Fignos

Il est conservé a la température de 37,2°

Celsuis dans ta poche intérieure

Gauche de chaque biaude de chaque .onscrit

N .B : il doit être visé et accepté

par le comité avant le 30 octobre

Sous peine de sanctions graves

pour son propriétaire.

Au .onscrit

.onscrit ! Dans quelques temps tu seras Gadz’Arts.

Tu pourras porter ce titre envié

Mais le porter dignement est une autre affaire.

Tu as entendu parler des nobles

Traditions qui unissent les Gadz’Arts.

De ces Trad’s est née une solidarité unique au monde.

Tu est déjà fier et c’est le cœur battant que tu as franchi le seuil

Ainsi donc .onscrit , il te faut posséder une

connaissance parfaite de ces Trad’s parce qu’elles

maintiennent a l’intérieur et a l’extérieur de l’école

la réputation et la Fraternité des Gadz’Arts.

Vénère donc les Anciens qui te les

Enseignent et obéis leur de bon gré

Ces quelques conseils doivent suffire

pour guider ta conduite ; Que la forme Gai sous laquelle

tes anciens te les présentent ne te fasse pas oublier

Leur coté sérieux

Dans les quelques pages qui vont suivre,

et que tu liras attentivement

Tu trouveras ces Trad’s que tu apprendras,

respecteras et perpétueras.

Saches donc d’abord qu’elles résument toutes

en ces mots que tu trouveras dans le noble

HYMNE

DES

GADZ’ATRS

A l’Ecole

Non, ce n’est plus votre antique abbaye

Vos chants sacres aux pieds de vos autels

Non, ce n’est plus votre indolente vie

Vos oraisons pour les heureux mortels

Le fer gémit, c’est la notre prière

Notre couvent, c’est l‘Ecole des Arts

(Moines, dormez sous vos six pieds de terre

Dormez en paix, et vivent les Gadz’Arts. )²

Aux disparus

Nous avons fait un bout de route ensemble

Jusqu’a la mort qui nous a séparés

Mais en cette heure ou nos épaules tremblent

Rien ne fera qu’on puisse oublier

Oh vous, nos frères, disparus désormais

Vous resterez présents dans nos mémoires

(Car dans nos cœurs sont gravés a jamais

Ces quelques mots : vous etes Gadz’Arts. )²

Patrie

Nous sommes tous des enfants de la France

Terre sacrée, chérie de tous nos cœurs

Soyons amis, soyons son espérance,

Consacrons lui nos plaisir, nos labeurs

Et dans la paix, cette reine du monde

Travaillons tous a l’Ecole des Arts

(Afin qu’un jour les nations nous répondent

Comme a la France, ils nous faut des Gadz’Arts. )²

Décale

Chantons ici la joyeuse décale

La liberté, pour nous, ce jour a luit

Voyez la-bas, c’est l’Ecole infernale

Et de nos cœurs, le chagrin s’est enfuit

Nous sommes a l’heure ou jadis a la peine

Nous travaillons a l’Ecole des Arts

(Mais maintenant nous n’aurons plus de chaîne

Buvons, chantons, comme de vrais Gadz’arts.)²

Rencale

La liberté a referme ses ailes

Chantons, amis, ses charmes regrettés

Tous nos plaisirs ont fuit a tire d’aile

Plus de pays, d’amour, de liberté

Mais fièrement, nous cacherons nos peines

Bravant l’ennui et le sombre cafard

(et nous vivrons sans soucis de nos chaînes

Montrant ainsi que nous sommes Gadz’Arts. )²

Noël

Minuit, Gadz’Arts, c’est l’heure solennelle

Ou chacun va réveillonner (nous ou vous)

Tandis qu’assis autour d’une chandelle,

Nous avons peine a chauffer nos genoux

Malgré le froid et les ratons sans cœurs

(Debout, Gadz’Arts, allons faire bombance

noël, noël, levons nous tous en cœur)²

508

Le port est loin, la traversée est rude

Mais, nous voici, joyeux a mi-chemin

Chantons, amis, selon notre habitude

Oublions tout sans songer a demain

Plus de soucis, plus rien que l’espérance

Plus rien qu’union a l’Ecole des Arts

(Et de chacun, prenons tous la défense

c’est la le but, la joie d’un vrai Gadz’Arts)²

Enterrement du Num’s 2

L’année, enfin, termine sa carrière,

Et la décale arrive en triomphant

Ami, jetons un regard en arrière

Nous ne sommes plus des Conscrits

Maintenant

Et toi Num’s 2, témoin de nos souffrances

Nous te brûlons avec joie aujourd’hui

(Amis, chantons pour cette délivrance

Vive le Num’s 1 et vive les Viscrits)²

Exance

Voyez, amis, la liberté qui s’avance

Déjà l’exam a marqué le départ

Comme un vaisseau, notre destin s’avance

Sur une mer qu’agite le hasard

Si la fortune ou bien la misère

Vous dotent un jour de leurs épars

(Riches, puissants ou pauvres sur la terre

Souvenez vous que vous êtes Gadz’Arts)²

Bandes

Qu’on soit enfant de la belle Aquitaine

Qu’on soit de sang Lorrain ou bien Francilien

Que son pays soit le mont ou la plaine

Que la mer en baigne en baigne l’horizon

Quand sous les cloîtres, trois promotions entières

Souffrent ensemble a l’Ecole des Arts

(Bourguign’s, Moselons, Franc’Cont’s, Anguilles sont fiers

Oui tous sont fiers de se dire Gadz’Arts)²

Bacchus

Loin de ces murs de si triste mémoire

Enivrons nous en de joyeux festins

Du dieu Bacchus, fêtons ici la gloire

Et loin de nous les soucis, les chagrins

Censeurs, cessez votre morale austère

Car sachez bien qu’a l’Ecole des Arts

(Ce jus divin qui réjouit la terre

n’emplit jamais la coupe d’un Gadz’Arts)²

Cythère

A tes autels, petit dieu de Cythère

Nous nous plaisons a consacrer nos cœurs

Fais nous aimer, fais que nous sachions

plaire,

Et comble nous de toutes tes faveurs

Que chaque belle en son ame ravie

Sur nous jetant ses plus tendres regards

(Dise tout bas : " Si vous voulez ma vie 

prenez la donc, elle est a vous Gadz’Arts)²

Honneur aux Gadz’Arts

On jette souvent la pierre aux Gadz’Arts

Avec un véritable parti pris, certains n’ont voulu

Voir en eux que des partisans de l’indiscipline

Ecoles Nationales Supérieures des Arts et Métiers

Etaient le conservatoire des traditions du désordre.

Ceux dont les aînés se firent écharper héroïquement

Au moulin Picot (prés de Chalons) lors de l’invasion

De 1815, ceux dont les aînés déclarèrent la révolution

De 1848, ceux qui de tout temps ont étés les puissants

Facteurs du progrès, industriels Français, qui de nos

Jours sont acquis aux idées généreuses pour lesquelles

Les nouvelles couches sociales vont se régénérer,

Ceux-la ont le droit a l’estime et a la reconnaissance de tous

Société

des

Anciens Elèves

des

Ecoles Nationales

supérieures des

Arts et Métiers

Hôtel des Gadz’Arts

9 bis Avenue d’Iéna

Paris 16°

01 44 31 87 00

Guerre de 1914-1918

Sur 6500 Gadz’Arts appelés sous les

drapeaux pendant la guerre de 1914-1918,

723 sont morts au champ d’honneur.

On compte d’autre part :

• 2 grande croix de la légion d’honneur
• 21 officiers de la légion d’honneur
• 201 chevaliers de la légion d’honneur
• 30 médaillés militaires ( France )
• 55 médaillés militaires ( Etranger )
• 1036 citations

Guerre de 1939-1945

Citation :

Le ministre de la défense nationale et des forces armées cite a l’ordre des armées :

" Les Ecoles Nationales Supérieures

d’Arts et Métiers de 1939 a 1945 qui ont

pris une large part tant aux opérations de guerre qu’aux combats de la résistance qui

ont apporté une contribution technique de premier plan a la victoire de nos armées.

353 de leurs Elèves, ou Anciens Elèves,

sont tombes au champ d’honneur dont 80

en déportations ou fusillés par l ‘ennemi "

cette citation comporte l’attribution de la

croix de guerre 1939-1945 avec palme.

A la Mémoire de

Jacques Bonsergent

( An. 130)

Le 10 Novembre 1940, Jacques Bonsergent est mêlé involontairement a une bousculade avec des soldats allemands. arrêté par erreur, il se refuse pourtant a

dénoncer ses camarades Gadz’Arts, endossant seul la responsabilité d’un acte qu’il n’a pas commis.

C’est afin de frapper l’opinion française qu’un tribunal militaire allemand décide de le condamner a mort, pour

" faire un exemple "

Jacques Bonsergent aura le triste privilège de devenir,

a 28 ans, le premier fusillé de Paris,

le 23 Décembre 1940.

Faisant face au peloton d’exécution et avant de tomber

N’ayant jamais cessé de penser a la communauté

gadzarique, une de ses derniers volontés est inscrite

dans une lettre adressée, la veille de sa mort,

a son camarade de promotion Roger Abadie.

" Mon cher Milhomme, chers copains,

J’ai été jugé le 5 décembre et condamné a mort,

ma grâce a ete refusée, je suis exécuté demain matin,

on vient de me l’annoncer .

Préviens la Société des Anciens Elèves et surtout ne vous faites pas de bile, je ne m’en fais pas moi-même.

Si ça vous est possible vivez bien pour Noël

et le 1^er Janvier et surtout n’oubliez pas mon verre

Fais mes adieux a tous mes amis et mes connaissances.

Pour la première fois que je vous ai quitté

je vais bien manger et boire et j’ai de l’appétit.

Je préviens ma famille par ailleurs,

écris leur un petit mot, 57 rue de Liège,

sur lequel tu feras signer tous les bons copains,

ca leur fera plaisir, si tu peux même, vas a Lorient les voir

et les embrasser, je t’en remercie d’avance,

ils t’en seront reconnaissants

(je n’aurais cru t’écrire mes dernières volontés si tôt).

Sur ce je t’embrasse fraternellement

et te dis adieu avant de me coucher

pour la dernière fois.

Bien fraternellement et en vrai Gadz’Arts, adieu !

Bonsergent

Une station de métro porte aujourd’hui son nom.

Trad’s

Définitions

Parmi les Elèves du Tabagn’s, on distingue :

• les Cuscrits en 3eme année
• les Viscrits en 2eme année
• les .onscrits en 1ere année

Cuscrits

Etre Archi-Venerable, digne chevalier du bataillon de Cythère.

Viscrits

Etre Vénérable et si grand que l’esprit d’un .onscrit ne peut le concevoir

.onscrit

c’est un animal infiniment bête et petit faisant parti du matériel roulant des Ecoles Nationales Supérieures d’Arts et Métiers.

Morp’s

Le(la) plus chetif de la Promo.

Mam’s

Le(la) plus gros(se) de la Promo.

Benjam’s

Le(la) plus jeune de la Promo.

Pap’s

Le(la) plus vieux (vieille) de la Promo.

Pomp’s

Le(la) plus petit(e) de la Promo :

Le(la) pomp’s doit mettre l’Ex a la planche chaque jour.

K’nass

Le(la) plus grand de la Promo.

Bandes

Au Tabagn’s, on doit se regrouper par bandes. Chacune de celles-ci regroupe

les Gadz’Arts et les .onscrits d’une circonscription bien déterminée.

Au début de l’année, on se doit d’avoir

une réunion pour faire connaissance, le chef de bandes est celui qui a le meilleur num’s d’entrée.

Les .onscrits doivent chanter, kilser et danser la Cannib’s.

La présence de ceux-ci est obligatoire

et le retard est rarement excusé.

Pour les Fignos, le chef de bande

.onscrit doit usiner une Panc’s sur Zcanson rappelant les attributions de

sa circonscription, chaque .onscrit porte des turbans aux couleurs de sa bande.

Les differentes bandes sont :

La Cannib’s

C’est la dance traditionnelle

Gadz’Arique

Zim, Badaboum, Java

Calcutenza, Queboum, Quebec

Zim, Badaboum, Java

Calcutenza, Queboum, Queba

Therezi, Thereza

Therezi, Therezina

Oh ! Oh ! Oh ! Oh !

Oh ! Oh ! Oh ! Oh !

T B K

Chalons: Rouge et Noir

Boquette : Bleu et Noir

…… : Bleu Ciel et Bleu Marine

Clun’s : bleu Roi et Jaune

Birse : Vert et Blanc

Bordel’s : Noir et Rouge

…….. : Orange et Noir

Siber’s : Grenat et Blanc

Relations entre Anciens et .onscrits

Le tutoiement est de rigueur entre tous les Gadz’Arts.

Les Cuscrits, les Viscrits et les .onscrits se disent entre eux : " mon Archi-Venerable ", " mon Venerable ", " .onscrit ".

Les Anciens Gadz’Arts sortis de l’Ecole sont pour les .onscrits des " Archis-Venerables Anciens ". Les Viscrits sont chargés de faire respecter les Trad’s. Pour se rendre compte des progres des .onscrits , les Viscrits leurs posent des colles. Ils peuvent etre assistes des Cuscrits.

Vers la Toussaint, les .onscrits

subissent une " merde de Trad’s "

corrigée par le Comité aux Fignos.

Des sanctions sévères sont infligées aux auteurs de copies trop mauvaises. Les .onscrits ne deviennent Gadz’Arts qu’après avoir été Fignossés.

C’est le but de la fête des Fignos qui a lieu

le premier dimanche de Decembre .

Ce qu’un .onscrit ne doit pas faire avant les Fignos

Bucher la miche.

Bûcher Cythère.

Fumer les roulées ou la zembois.

Chanter les chansons Gadz’ariques.

Avoir sur lui un objet brillant.

Courir sous les arcades de la Cours d’Honn’s.

Passer sous une lourde sacrée.

Manquer de respect à un vénérable.

Rouspéter devant un ordre.

Se planquer.

Sortir son porte-feuille s’il est à la table d’un ancien.

Toucher un Fignos.

Porter un insigne.

Entrer dans un pieul’s ou une sec’s Viscrit avec son feski et ses bois.

Bousculer un ancien.

Ce qu’un .onscrit doit faire avant les Fignos

Rentrer aux at’s avant les Anciens et en sortit après.

Danser la Cannib’s.

Bûcher les Trad’s et les savoir.

Siffler une fois quand il entend prononcer 69.

Siffler deux fois quand il entend prononcer 606.

Usiner une perm pour porter des bin’s, pour friser, pour porter le nom d’un Ancien.

Savoir à tout moment la chauffe, la tangente et la constante chauffométrique.

Présenter sans délai tout objet qui lui a été confié à cet effet.

Effectuer tous les exercices qui peuvent lui être demandés pendant les séances de pal’s

Donner du rif et du Zcul à toute réquisition

Quignasser sans rouspétance et considérer qu’un Ancien lui fait beaucoup d’honneur en lui confiant ses affaires

Connaître l’argot Gadzarique

Etre jamais sur de rien

Savoir se présenter et réciter les formules consacrées

Devoir du .onscrit

envers sa famille

pour les Fignos

Les .onscrits font, pour le jour des Fignos, un rond et une étoile à cinq branches de 100 millimètres de diametre.

Sur le rond et sur l’etoile sont dessinés

les attributs de la bande à laquelle

appartient le .onscrit.

Chaque .onscrit le rond à son Vénérable

et l’étoile à son Archi-Venerable

ainsi qu’un cube de tab’s à chacun d’eux.

Pintance

num’s n doit ce jour là boire tout

le pin’s de la table au degueul’s

au repas de midi, ou aux deux.

S’il ne le fait pas, il doit payer

une bouchée à chacun de

ses camarades de tables.

Fêtes

Fagnières

L’apres-midi du 1^er dimanche apres la rencale, Anciens et .onscrits de rendent à Fagnières, petit village situé aux environs de Chalons .

Chaque .onscrit doit etre avec sa famille et doit s’efforcer d’égayer le monome qui se forme sur la route ce qui ne l’empeche pas de faire decon’s, d’astiquer les rails du tramway et de danser la Cannib’s.

A Fagnières, on kilse du vin blanc et on béquille de la brioche, le tout devant se passer dans la plus franche gaieté.

Saint-El’s

Cette fête a lieu le 1^er novembre ou le dimanche le plus proche de cette date.

Les .onscrits deviennent " .énérables " d’un jour, et les Viscrits, les " Conscrits " d’un jour .

C’est leur devoir de faire respecter les Trad’s et de les appliquer. Tout .énérables d’un jour qui remplierai mal son rôle serait sacqué par la suite.

Sainte-Barbe

Ce jour-là, à la fête du Pomp’s,

le K’nass au foy’s, fait un laïus en l’honneur du Pomp’s et lui remet une zembois phénoménale, une ceinture

signée par tous les .onscrits et un

banquet qui est ensuite partagé par tous.

Le Pomp’s est porté en triomphe

et va kilser le champ’s.

contenir un cube de tab’s entier et son propriétaire doit la fumer jusqu’au bout.

Fignos 

Les .onscrits ne deviennent Gadz’Arts qu’après avoir été fignossés. C’est le but

de la fête des Fignos.

Elle a lieu le 1^er dimanche de décembre.

Elle est suivie d’un bal qui dure toute la nuit et auquel les .onscrits se doivent d’assister et de danser. A la fin du bal, les Viscrits et les .onscrits dansent la Cannib’s.

Le bal est précédé de la cérémonie de fignossage. Les .onscrits, classés par ordre de num’s et répartis par bandes écoutent un laïus traditionnel prononcé par le G.A.F, ayant à ses cotés le C.A.F, le T.A.F et le C.C.A.F.

Une gerbe est déposée au pied du monument de La Rochefoucault-Liancourt et l’hymne est chanté par tous les Gadz’Arts.

Sur les paroles du C.C.A.F : "Viscrits aux équerres " , le fignossage proprement dit commence.

Les .onscrits passent d’abord devant les Viscrits sur la place de La Rochefaucoult-Liancourt puis défilent devant les Vénérables dans la cours d’honn’s ou à lieu la remise des Fignos.

Chaque Vénérables donne l’accolade à son .onscrit en prononçant : " Soit bon Gadz’Arts respecte les Trad’s. "

Les Conscrits vont alors se nicher et déjeuner en famille.

L’après-midi, une revue est donnée à la salle d’Ef’s par les Vénérables et les Conscrits sont invités à y assister.

C’est à la fin de la représentation que les nouveaux Gadz’Arts chantent pour la première fois :

L’Hymne

Des Gadz’Arts

Mi-Carême

Le jour de la Mi-carême, les Conscrits

qui n’ont jamais joué au foot ou au

rugby forment des équipes qui doivent rencontrer des équipes semblables

formées de Viscrits, ces derniers

devant toujours gagner 606 à 69.

L’après-midi, on va béquiller

l’omelette à Saint-Martin.

Les deux ballons sont payés par les Conscrits et offerts à l’U.A.I

508

c’est la fete réservée aux Viscrits.

Elle a lieu quand ils arrivent au milieu du stage qu’ils doivent faire au Tabagn’s.

ce jour-là, tout se fait à l’envers.

Un monôme à reculons est effectué en sortant de la sec’s le matin, culot en tête, major en queue.

Au dégueul’s, on béquille assis sur la

table, l’assiette sur les genoux.

Le samedi le plus proche, un bal est

donné par la Promo Viscrite.

Enterrement du Num’s

Cette fete a lieu le dernier dimanche avant

la décale. Un Conscrit nommé aux environs de Pâques par les Conscrits execute un num’s 2 en bois de la hauteur

du K’nass et de la longueur du Pomp’s

et usine une petite revue qui sera jouée

à Saint-Martin.

Dans la nuit qui précede la fete, le num’s

est veillé en grandes pompes et le

lendemain apres la reunion aux

" oiseaux " les Conscrits se rendent à Saint-Martin en défilé costumé.

Le num’s, trainé par le K’nass et le Pomp’s, est brulé sur la place de l’église après un laius.

Les Conscrits vont ensuite kilser

et béquiller à Robinson pendant

que se joue la revue.

Passage des Clefs

Ce n’est qu’à cette condition que le nouveau Comit’s pourra entrer en fonction.

Exance

Cette clef est exécutée en bois, de la taille du K’nass et est remise à un Gadz’Art de la Promo tiré au sort.

Au lever du jour, le lendemain matin, la Promo va sur la cote de Troyes, voir le soleil se lever, chanter l’Hymne et faire des adieu à Chalons.

Manifestations

Bottage d’Ec’s

Le lendemain de l’arrivée des Viscrits, Anciens et .onscrits se réunissent dans

la Cour d’Honn’s et les .onscrits, à genoux, entendent pour la première fois, l’Hymne des Gadz’Arts, chanté par les Cuscrits et les Viscrits.

Apres la dernière parole, les .onscrits

ont le droit de se sauver pour éviter un Bottage d’Ecs trop accentué.

Merde de Trad’s

Vers le 1^er novembre, les Anciens font subir aux .onscrits un exam’s très sérieux sur les Trad’s, appelé " Merde de Trad ‘s ".

Celle-ci a lieu en sec’s, elle est corrigée par le comité aux Fignos.

Les copies trop mauvaises ou mal présentées entraînent pour leurs auteurs des sanctions sévères et sans appel.

Jour des Morts

Le jour des morts, les

Gadz’Arts portent une

couronne sur le monument

de La Rochefoucault-Liancourt.

De même, le 11 novembre,

une gerbe est déposée au pied

de la plaque commémorative : 

" Aux Anciens Gadz’Arts morts

pour la France ".

Plaque située sous les Arcades

de la Cour d’Honn’s.

Dix Décembre

Anniversaire de la révolte de 1898

Le Dix Décembre 1898 a eu lieu la Révolte des Gadz’Arts à Cluny.

Le drapeau noir a flotté sur l’Abbaye, les Gadz’Arts se sont enfermés dans la " Tour Ronde " et ont tenu cinquante heures.

En souvenir de ce jour, il est de rigueur, le 10 Décembre, d’être tête nue, de faire un monôme sans parler et de ne pas boire de vin au dégueul’s.

Les cent Jours

C’est aux Conscrits qu’incombe le devoir de les en empêcher.

Avertissement au .onscrit

.onscrit, depuis que tu as commencé la lecture de ce carnet, tu n’as rencontré qu’une énumération de fetes et de réjouissances.

Il ne faudrait pas que se bornent là les Trad’s.

Voici maintenant une suite de principes que tu dois savoir sans hésitations ni murmures, et qu’il ne t’appartient pas plus qu’aux autres de discuter et de juger.

Code Noir

Article 1 : tous les Gadz’Arts sont égaux.

Article 2 : les Ex-Eleves sont pour ceux qui sont encore en boite des " Archi-Vénérables Anciens ".

Article 3 : en vertu de la fraternité Gadz’Arique, le tutoiement est de rigueur entre tous les Gadz’Arts.

Article 4 : les Ex-Eleves sont entre eux de " Chers Camarades " .

Article 5 : les Anciens doivent respecter les Trad’s et les faire respecter.

Article 6 : au Tabagn’s, on mène une vie d’enfer que seules les Trad’s peuvent adoucir.

Les Dix Commandements

sans rouspéter et promptement.

II/ De la Zembois tu ne fumeras

qu’après les fignos seulement.

III/ Du Z-cul tu auras dans

ta poche continuellement.

IV/ Du croust tu amèneras à

tes anciens quotidiennement.

V/ A la pompe tu passeras si

tu rouspètes une fois seulement.

VI/ Ton Feski tu ôteras

devant la Plaque en passant.

VII/ Samedi soir prière tu feras pour

tes anciens dévotement.

VIII/ A tes anciens tu ne parleras

qu’avec respect et poliment.

éviter les châtiments.

X/ En décembre Fignos tu recevras

si tu suis ces commandements.

Formule de Présentation

Poilo … , Pino … , Couillo … , Rousto … , Tambourino … , Macache-Bono …

Le .onscrit .... , num’s .... de la bande

des … , se présente à ses

Archi-Vénérables Vénérables et Respectables Anciens du Tabagn’s

de Chalons sur (Marne)².

N.B : Cette présentation doit s’effectuer :

• Les pieds à 180°.
• Les mains derriere les oreilles écartée en feuille de choux, les coudes en arrière.
• Si le .onscrit porte un feski, celui-ci entre les dents.
• Il doit rester dans cette position jusqu’à ce que l’Ancien le fasse se reposer.

PRIERES

Priere à l’Ancien

Oh ! Ancien que j’adore

Toi dont j’implore

Le nom et la sévérité

Gadz’Arts sublime

Si parfois tu me brimes

C’est en vérité

Je l’ai bien mérité

Qu’elle soit bénie

L’ombre de ta main

Qu’on te glorifie

Du soir au matin

Daigne m’entendre

Et sache m’apprendre

Le chemin sacré

De l’ancienneté.

Prière à Saint-Eloi

Oh toi, grand Saint-Eloi dont le pouvoir suprême

Commande à mes Anciens, à mes Viscrits de même

De botter tout .onscrit rouspéteur ou mouchard

Je te recommande aussi à ma peau et mon lard

Car j’ai dans un moment qu’aujourd’hui je regrette

Offensé gravement un Ancien par rouspète

Je reconnais avoir mérité sans pardon

Le passage à tabac, le pillage d’arpions

Le bottage de cul, enfin tous les tourments

Que pourraient m’infliger mes juges d’un moment

Je jure enfin d’obéir aux Anciens, à leurs lois

Qui furent dictées par toi, grand Saint-Eloi.

Prière du Samedi

Oh ! grand Saint Georges ! oh grand Samedi

Patron des flemmards, des rossards, des abrutis

Priez pour que les Anciens esquintent les chiens

Et priez pour que nous, misérables .onscrits

Devenions des dignes et Vénérables Anciens

Priez pour que les Viscrits chassent le colam’s.

DECON’S

Subjonctive 1

Mademoiselle,

Fallait-il que je vous visse

Pour que vous me séduisassiez

Qu’à vos genoux je me misse

Pour que vous me repoussassiez

Fallait-il que je vous aimasse

Pour que vous me dédaignassiez

Et que pour vous je m’enflammasse

Pour que vous m’assassinassiez.

Subjonctive 2

Mademoiselle,

Quand on vous fit,

On fit la beauté meme !

Quand on vous fit ;

On fit tout ce que j’aime

Souffrez que je vous fasse

Ce que l’on fit

Quand on vous fit.

Analytique

Mademoiselle,

Oh ! projection orthogonale d’un angle

sur la terre, onjugé harmonique de mon

ame, mon cœur décrit autour de vous le lieu géometrique de l’Amour.

Que ma bouche soit tangente à la votre,

que votre confiance soit à la hauteur de

mes éspérances’et ne me séduisez pas

à un minimum.

Cette délicieuse et exponentielle fonction

ne saurait etre equivalente qu’à l’esperance d’une dérivée : mettre son bonheur à son maximum.

Mathématique élémentaire

Mademoiselle,

Lorsque je considère le cercle de beauté

dont vous êtes le centre, je me perds dans l’infini de vos charmes et je suis tenté d’abandonner au calcul infinitésimal le

soin de sonder les diverses perfections

qui sont en vous.

Vos charmes sont tels que j’abandonne

le principe de Newton pour celui de

Pascal où l’attraction se change en

pression et je décris une ellipse, vraie résultante des forces centripètes qui

sont en vous.

Si encore je pouvais extraire la racine

carrée de mon amour, mais cette quantité

et aussi incommensurable que celle de

vos charmes et rien ne saurait diminuer

le feu qui me dévore avec une multipliante telle que vous et un multiplicateur tel

que moi, quel produit n’obtiendrons

nous pas ?

Additionnez les résultats et voyez si

vous pouvez résister dans un dédain qui

ne me laisse comme quotient qu’une faible portion d’espoir et le suicide pour le reste.

Mathématiques

Mademoiselle,

De même que le soleil attire la terre,

je me sens irrésistiblement attiré vers

vous en raison inverse du carré des

distances minimes qui nous séparent.

C’est une véritable permutation

circulaire que mon cœur a opérée

et tout s’est annulé en lui sauf votre

tendre souvenir qui y a pris noble racine.

C’est en triple vain que je cherche à vous

oublier depuis le jour inoubliable où le

rayon de vos beaux yeux a traversé

l’ellipse de ma vie.

Je ne songe qu’à vos qualités

incommensurables et à vos charmes

infinis. Vous êtes le lieu géométrique

de mes pensées, le centre de l’espoir,

le point de concours des médiatrices

de mon cœur.

Môme Mecan’s

Elle a une tête de bielle, un corps de pompe, des jambes de forces. Ses bras de levier

sont terminés par de coquettes mains d’oeuvre qu ‘elle enfonce douillettement

dans un manchon d’accouplement.

Sa bouche de chaleur est garnie de jolies dents d’engrenages. Elle a des joues de coussinet, des oreilles d’écrou, un nez de mandrin. Ses pieds à coulisses sont chaussés de sabots fins et comme elle a la

vue basse, elle porte des lunettes à suivre.

Elle porte coquettement un chapeau de

palier et sa démarche excentrique lui

donne un certain balancement de marche.

On la voit souvent assisse sur un banc

de tour à l’ombre d’un arbre de transmission, servant dans ses bras une poupée mobile qu’elle cajole des ses doigts chargés de bagues de graissage.

Technologique

Oh ! Chère adorée ! Que deviens-tu

loin de moi ? Pourquoi cette explosion provoquée par un ion positif rencontrant

un ion négatif d’Amour et provoquant

une étincelle de jalousie ? A-t-elle suffit

pour briser un instant le feu de forge

de nos sentiments.

Te souviens-tu du jour où, d’une flèche perfide, l’amour perça nos coeurs en série.

Privée de ta présence, l’alésoir du dédain

ne fit que fraiser d’une passion que ton indifférence vint tarauder.

Jamais la vis de l’oubli ne comblera

ses filets coupés par le chagrin. Il faut

que les degrés de dureté de ton âme soit immense pour que la meule de mes applications ne parvienne pas à rectifier

le dédain avec lequel tu martelas mon

cœur de tes moqueries.

Mais mon être tout entier n’est pas de bas. Jamais fibres ne résisteront à la flexion à laquelle les humiliations les soumettent.

Un jour viendra où la rupture se produira.

Pareil à la masse d’un forgeron, tu verras mon désespoir s’abattre irrésistiblement

pour réduire à néant le monceau de mes illusions. Un jet brûlant d’écoulera de

mon cerveau. Dans un embrasement, le noyau de mon intelligence se durcira

tandis que, décrivant des courbes

hélicoïdales, ma raison se volatilisera et

mon indulgence s’armera et rabotera ta cruauté.

Que ton amour se soude au mien, tandis

que tes yeux s’échauffent mon cœur en

délire forgera notre bonheur qui n’est

pas pour aller à la ferraille.

Vulgaire

Mademoiselle,

Le balayeur des rues qui croupit dans la fange,

Le vidangeur qui vit dans la merde et la mange,

Eprouvent des tourments moins durs et moins affreux,

Que ceux que je ressens en voyant vos

beaux yeux.

Dix Décembre Anniversaire de la révolte de 1898 à Cluny

Le moricaud dormait lorsque sonna minuit

Un fantôme tout noir pénètre dans sa chambre

D’une voix sépulcrale en se penchant vers lui :

" Réveille toi ", dit-il, " car c’est le dix Décembre "

" Souviens-toi de ce jour où tu fis tant de mal

Ombre d’un Gadz’art mort, je descends pour te dire

Que nous renions depuis ce jour fatal

Spectre du châtiment, je viens te maudire.

Va ! Nous te renions, car nous ne voulons pas

Admettre dans nos rangs un lâche, un parjure

Et les Gadz’arts morts te crachent à la figure."

Lorsque l’apparition se fut évanouie,

Le moricaud entendit tremblant dans sa chambre

Une voix qui criaient dans l’Ecole assoupie

Gadz’arts, réveillez-vous, car c’est le dix Décembre.

Nos origines

En 1778, après un voyage en Angleterre,

en Allemagne et en Suisse où il s’était intéressé au fonctionnement de l’industrie, François Frédéric de La Rochefoucauld

duc de Liancourt, Maître de camp, commandant le régiment de La Rochefoucauld Dragon (1747-1827),

songea à former des hommes aptes

à bien servir l’industrie française.

Dans la ferme de la Montagne sur le domaine de Liancourt (Oise), il créa une Ecole où furent instruits certains pupilles

de son régiment. Pour la première fois, l’apprentissage manuel était lié à

une instruction générale.

En 1792, le Duc dut s’exiler. L’Ecole qui compte une centaine d’Elèves est alors installée au Château de Liancourt où

son effectif grossit encore. Le Duc, rentré

en France en 1799, voit son Ecole

transférée à Compiègne et

dangereusement orienté vers l’armée.

Bonaparte, alors Premier Consul

redressa cette déviation en 1801. En 1803,

il visite l4ecole de Compiègne, en

détermine par décret le programme et

les fonctions : il lui confère le titre Berthollet, prévoient grammaire, mathématique et géométrie descriptive, statique, dessin et travaux divers d’Ateliers.

Le 8 Mai 1804, le Premier Consul créa

une seconde Ecole à Beaupréau : le

nouveau programme visait à la formation

de sujets destinés aux manufactures

et industries textiles.